Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/576

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qu’il signe, Louis a dû tenir religieusement le vœu qu’il a fait dans une telle circonstance.

Louis sent qu’il doit tout faire pour regagner la confiance du duc de Guyenne, toujours trop disposé à entrer dans les complots des ducs de Bourgogne et de Bretagne… Il invite Charles à venir à Amboise pour assister aux fêtes qui vont y avoir lieu, en réjouissance du rétablissement du Dauphin. Charles ne pourrait, sans devenir l’objet des soupçons de son frère, se soustraire à son invitation, et il se rend à Amboise suivi de Lescun et de l’abbé de Saint-Jean-d’Angely… Louis ne peut se défendre d’un sentiment de pitié à la vue de l’altération des traits de Charles… Le temps, qui quelquefois rend les douleurs supportables, n’apporte aucun adoucissement à celle de ce prince… C’est en vain que les plus belles femmes de sa cour cherchent à lui plaire ; elles ne peuvent effacer Colette de son souvenir… Colette, du fond de sa tombe, sub-