Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/577

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jugue encore son cœur !… Depuis la mort de Colette, le sourire, ainsi qu’une ombre qui ne peut se fixer, erre sur les lèvres de Charles et disparaît à l’instant… Les fréquens évanouissemens du duc de Guyenne semblent annoncer que sa fin n’est pas très éloignée…

Louis, qui ne prolongeait les fêtes que pour distraire Charles, sent qu’elles ne peuvent que le fatiguer ; il les fait cesser et ordonne des prières pour le soulagement des maux du prince… La tranquillité qui a succédé aux fêtes semble donner un peu de calme à Charles… Si le roi ne craignait pour son frère les fatigues de voyage, il l’engagerait à le suivre à Melun-sur-Eure, où ses affaires l’appellent et où il doit séjourner deux jours… Charles est si faible que Sa Majesté n’ose lui proposer de se mettre en route… Mais Charles serait heureux, avant de mourir, de revoir les lieux où son père a cessé de souffrir, et Charles accompagne son frère. Olivier-le-Dain, Tristan-l’Hermite, Lescun