Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/585

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Bordeaux ; il rétablit le Parlement à Bordeaux qu’il avait transféré à Poitiers.

C’est en vain que le duc de Bourgogne somme Louis de tenir au dernier traité qu’ils ont fait. Louis, à moins qu’il n’y trouve son intérêt, ne respecte guère la foi des sermens. Mais, comme il ne commande pas aussi bien à ses remords qu’au parjure et au crime, il croit les apaiser en les avouant à Dieu… Se croyant seul dans l’église de Cléry, il joint les mains, lève les yeux vers le ciel et prie Dieu de lui pardonner la mort de son frère qu’il a fait empoisonner par ce méchant abbé d’Angely. Son fou, qui l’a suivi sans qu’il s’en aperçoive, répète ce qu’il a entendu et reçoit la mort pour prix de son indiscrétion. Alors le duc de Bourgogne, pour se venger de la mauvaise foi du roi à son égard, publie un manifeste où il accuse Louis XI d’être l’auteur de la mort de son frère… Louis ne répond pas, mais il envoie des commissaires en Bretagne et demande que l’on fasse le procès des coupables. Le duc de Bourgogne,