Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/586

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voyant qu’il ne peut obliger le roi à observer le traité qu’il a fait, se croit autorisé à lui faire la guerre, et va se poser devant Beauvais, après avoir saccagé et brûlé tout ce qui s’était trouvé sur son passage. Les assiégés font une vigoureuse résistance ; le Duc perd la moitié de ses troupes. Jeanne Hachette, à la tête des femmes, se présente sur la brèche l’épée à la main et arrache des mains d’un soldat bourguignon l’étendard qu’il veut y arborer et étend ce malheureux à ses pieds… Louis, pour perpétuer la mémoire de ce fait, ordonne que chaque année il se fera une procession où l’on portera les reliques d’une sainte Angradême à qui l’on attribue la victoire ; et que les femmes y précéderont les hommes… Louis permet aux femmes de Beauvais de porter les habits et les bijoux qu’elles voudront.