Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/81

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vu les biens qu’elle possédait, son alliance ne pouvait qu’être avantageuse, et ce fut sans peine qu’il consentit à l’exécution du projet d’union entre elle et Arthur, que sa femme avait formé dans sa sollicitude maternelle.

La mère songeant au bonheur, le père à la richesse, se trouvèrent donc d’accord sur l’établissement du fils, et il fut décidé, à l’unanimité des quatre voix, qu’Arthur deviendrait l’époux de Louise. Le jour même de cette décision, arrêtée sans opposition aucune, on commença à s’occuper des apprêts du mariage.

Les formalités à remplir, les exigences de la loi, retardaient seules le moment que l’espérance des jeunes fiancés avait consacré dans l’avenir par le sceau d’une indissoluble félicité. Pour s’aider à l’attendre, ils se disaient que le bonheur coûte parfois si cher, qu’on l’achète souvent au prix de tant de regrets, de vœux trompés et d’amères douleurs, qu’il fallait bien qu’ils le payassent d’un peu de patience ; et ils l’attendaient, ne doutant pas