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Page:Mercier - L’Habitation Saint-Ybars.djvu/138

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« C’est bien, chuchota-t-elle ; à cette condition, je te laisse tranquille. Si jamais tu trahis ton serment, malheur à toi ! »

Elle s’enfonça lentement dans l’obscurité du puits.

Quand M. de Lauzun sortit du salon, il ressemblait plus à un mort qu’à un vivant. Cependant, comme il avait promis de bonne foi qu’il se tairait, sa conscience se calma, il rentra dans son état naturel. Toutefois, après cette terrible apparition, il fut pris d’un besoin irrésistible de marcher. Windsor le suivait partout. Quand il s’arrêtait, il entendait des voix qui parlaient dans la terre, sous ses pieds. Il lui fallut plusieurs mois, pour reprendre entièrement ses anciennes habitudes.


CHAPITRE XXIX

Années de tranquillité



La série d’événements malheureux qui s’était abattue sur l’habitation Saint-Ybars, comme une suite de coups de foudre, parut s’arrêter à la mort de Titia. Les années se succédèrent paisiblement, à peu près semblables les unes aux autres.

Pélasge s’était conformé au sage conseil de Nogolka, en ne se pressant pas de parler mariage à M. et à Mme Saint-Ybars. Aimant Chant-d’Oisel et sûr d’en être aimé, il attendait avec confiance. Elle continuait de travailler