Page:Mercier - L’Habitation Saint-Ybars.djvu/40

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vrai que souvent, au lieu d’être spirituelle, elle n’était que grossière.

« Ce Monsieur, dit-elle en regardant Pélasge, a l’espoir de faire mieux que son prédécesseur. Hum ! c’est ce qui s’appelle avoir confiance en soi. Je serais curieuse d’assister à sa première leçon. »

Pélasge s’inclina poliment, et s’adressant à Saint-Ybars :

« Pour première leçon, si vous le permettez, Monsieur, dit-il, je donnerai trois jours de congé à mon élève ; nous visiterons ensemble l’habitation, il m’en expliquera les détails.

« Commencez comme vous le jugerez convenable, Monsieur, répondit Saint-Ybars ; du moment que je vous confie mon fils, c’est à vous de disposer de son temps.

« Cette manière de commencer me plaît beaucoup, dit Vieumaite ; si cousine Pulchérie saisit l’intention de M. Pélasge, elle doit trouver comme moi que son idée est excellente.

« Je connais quelqu’un qui est content, dit Chant-d’Oisel en souriant à son frère.

« En tout cas, ajouta Saint-Ybars, M. Pélasge ne pouvait trouver de meilleur cicérone ; si quelqu’un peut lui faire connaître l’habitation jusque dans ses plus petits coins et recoins, c’est bien Démon.

« Va t’habiller, dit Mme Saint-Ybars à Démon, et reviens dîner.

« Oui, maman, mais d’abord je vais montrer mes papes à Mamrie. »

« Ah ! oui, c’est vrai, Mamrie avant tout, reprit Mme Saint-Ybars en regardant Pélasge ; il aimerait mieux se passer de dîner que de ne pas montrer ses captifs à Mamrie. »

Pélasge demanda qu’on voulût bien lui dire quelques mots de cette Mamrie qui pour Démon passait avant tout.