Page:Mercier - L’Habitation Saint-Ybars.djvu/84

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sentie de loin, alla au-devant d’elle et appliqua amicalement son museau à sa main pendante, pour attirer son attention. Elle lui répondit par quelques caresses, et rentra.

Quand Pélasge vit de la lumière dans la chambre de Nogolka, il revint sur ses pas pour prendre un sentier qui conduisait au fleuve. De nombreux troncs d’arbres, saisis au passage, gisaient sur la batture ; il s’assit sur l’un d’eux, aussi près que possible de l’eau, pour respirer un air plus frais. Au loin, les éclairs serpentaient sur un fond noir. Le centre de l’orage semblait se déplacer vers l’Est ; jusque-là il n’était pas probable qu’il passât sur l’habitation Saint-Ybars.


CHAPITRE XVI

Une mère qui se sépare de son enfant



Vers quatre heures, Pélasge, fatigué de réfléchir, se leva pour regagner sa chambre et essayer de dormir. Il croyait que le chapitre des étonnements et des émotions, était clos pour le reste de la nuit. Peut-être se trompait-il.

Il prit le chemin des charrettes. Cette voie longeait à une certaine distance l’avenue des chênes, les jardins, la maison et les cours, passait derrière le camp, et allait se