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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/110

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peu compassion des Parisiens ! Ces pauvres Parisiens ! Ils n’en sont que les tyrans ; mais moi, qui suis leur pere & leur roi, je ne puis voir ces calamités sans en être touché jusqu’au fond de l’ame, & j’ai tout fait pour y apporter remede, tout jusqu’à apprendre par cœur & répéter le catéchisme qu’ils m’ont donné[1].

Sulli.

Vous avez bien fait, Sire ; on n’appaise pas autrement des théologiens. Allez, l’action la plus agréable à Dieu sera toujours d’épargner le sang des hommes & de mettre fin aux maux qu’ils endurent, soit par

  1. L’archevêque de Bourges lui fit réciter plusieurs fois son catéchisme ; on lui imposa des obligations personnelles d’entendre la messe tous les jours, usage constamment suivi par ses successeurs ; d’approcher des sacremens au moins quatre fois l’an, & de rappeller les jésuites. Ce dernier article est remarquable. Henri devoit passer pour hypocrite aux yeux du catholique, pour ingrat aux yeux du calviniste, pour avare aux yeux du courtisan : il n’est rien de tout cela aux yeux du philosophe.