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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/118

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Sulli.

Vous auriez été coupable, lorsque le vaisseau de l’état étoit battu d’une si furieuse tempête, de n’avoir point porté la main au gouvernail. Il n’appartenoit qu’à vous de le sauver. Restaurateur de la France, non, ils ne vous feront pas ce reproche. Ils savent qu’un roi se doit, avant tout, au repos de son pays ; qu’il n’est point hypocrite, pour donner le change au fanatisme… Eh ! mon cher maître, n’est-ce pas le même Dieu que nous adorons, le Dieu qui nous commande de chérir les hommes, & de leur faire tout le bien qui est en notre pouvoir ?… C’est le même évangile, c’est-à-dire, la même morale que vous reconnoissez pour la mettre en pratique… Le reste, Sire, est une vaine dispute de mots.

Henri.

Sans doute, mon cher Rosni ; & ceux qui adorent le même Dieu, qui suivent la morale auguste de l’évangile, devroient bien enfin se réunir, s’embrasser, & se regarder