Aller au contenu

Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme freres… Eh ! ne le sont-ils pas, puisqu’ils sont d’accord sur les mêmes devoirs, & qu’ils honorent les mêmes vertus ?

Sulli.

Un culte aussi raisonnable, aussi simple, aussi pur, choquoit trop l’ambition et l’orgueil des prêtres catholiques qui ont surchargé la religion de monstruosités étrangeres. Ils ont besoin d’égarer l’esprit de l’homme dans la confusion ténébreuse de leurs dogmes & de leurs mysteres.

Henri.

Comme mes vœux impatiens hâtent le jour où la France sera éclairée, où l’esprit de persécution cessera, où, faute de controversistes, tombera l’aliment fantastique de ces débats honteux !… En attendant, soyez bien sûr, mon cher Rosny, que, fidele à mes principes autant que je le pourrai sans rallumer les divisions ni les discordes, j’établirai la tolérance dans mes états. Elle seule fait la gloire & la force des empires.