Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/139

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& carrefours… Désarmez ceux qui résisteront ; mais épargnez le sang françois ! Et que ce soit plutôt un triomphe pacifique qu’une entrée militaire. Songez que les Parisiens sont mes enfants, et faites qu’il n’y ait point d’autres violences commises que celles que la plus grande nécessité pourroit autoriser.

Un Chef.

Sire, nos vies sont à vous, & nous répandrons notre sang avec joie. Mais nous songeons aux périls de l’entreprise. Il ne faut qu’une barricade pour couper toute communication. Une main forcenée peut mettre en mouvement tout ce peuple & causer un affreux massacre. D’ailleurs, la trahison fut de tous tems l’arme favorite de la ligue. Laissez-nous les dangers, Sire ; & quand nous aurons établi nos postes, votre majesté s’avancera au milieu du corps de sa noblesse.

Henri.

Mes amis, je dois être le premier à la charge, le dernier à la retraite… Je com-