Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prêtres ; qui eut de grands hommes & de véritables patriotes pour appui, & qui ensuite se perdit honteusement dans l’absurdité des querelles théologiques. Tâchons de découvrir ce que les historiens timides, prévenus ou adulateurs, ont craint d’exposer. À un certain éloignement, les vraies causes des événemens disparoissent, & l’on ne voit plus que les couleurs prédominantes qu’il a plu à certaines plumes trompées ou vénales de donner aux objets. Appuyons-nous sur les faits ; cherchons surtout quelle était alors la disposition d’esprit des peuples : elle laisse une empreinte visible, & la vérité nue a une énergie qui lui est personnelle.

L’administration paternelle de Louis XII fut malheureusement de courte durée. Malgré plusieurs fautes politiques, il laissa le royaume riche, bien cultivé ; & la culture est le gage le plus assuré de l’heureuse population. En jetant les yeux sur son successeur, ce bon roi, dont on doit bénir la mémoire, et qui se connaissoit en hommes, s’écrioit,