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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/172

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Le même Suisse.

C’est qu’il en faut, & pour nous, & pour nos camarades qui sont à l’autre bout de la ville à faire la même expédition ; nous nous rejoindrons, & c’est avec eux que nous partagerons…

Hilaire pere.

Laissez-nous un seul pain… un seul… Regardez cette femme courbée sous le poids des années… C’est ma mere… Prenez pitié d’elle au moins, respectez son âge.

Plusieurs Suisses.

Emportons tout. — Vraiment, voilà de belles paroles. — Nous n’en avons pas encore assez pour nous & les nôtres.

Hilaire pere, se relevant.

Tuez-moi sur la place, ou rendez-moi un seul pain.

Un Suisse.

Allez, vous êtes bien heureux encore d’en avoir, & nous ne vous laissons la vie, que par ce qu’en enfonçant vos portes, nos