Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/188

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ritent le sceptre. C’en est fait, je me range parmi les royalistes…

Hilaire pere.

Arrête, infortuné, arrête !… Tu perds ton âme, & je pleure sur toi…

Hilaire fils, en regardant Mlle. Lancy.

Je veux suivre désormais les drapeaux sous lesquels marche le fidele Lancy ; la paix, l’abondance, le bonheur n’entreront dans cette capitale que lorsque ses portes s’ouvriront devant un roi populaire. Il ne faut peut-être qu’une voix pour ramener les François à leur souverain. Eh bien, je crierai : la paix, la paix avec le bon roi ! & les voix de plusieurs se joindront à la mienne… Combien il en est qui gémissent en silence, & qui n’attendent que ce signal pour abjurer la ligue & ses fureurs !

Hilaire pere, avec courroux.

Demeure, jeune insensé, demeure, ou je ne te reconnois plus pour mon fils.

Hilaire fils, avec un cri de douleur.

Mon pere ! Et voilà donc l’ouvrage du fanatisme ! Il nous désunit.