Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/196

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Hilaire pere, dans la plus grande douleur.

Nous vous abandonnerions !… & vous pourriez le croire !

Mad. Hilaire grand’-mere.

Je me sens bien, vous dis-je… Quittez-moi, je n’ai besoin de rien. J’éprouve un sentiment de paix intérieur, qui m’étoit inconnu… oui, mes enfans, Henri triomphera. Mes yeux qui percent l’avenir dans un jour éclairé & nouveau, semblent déjà le voir sur le trône. Il y regne en pere ; il releve la France, il la console. Les François se souviendront long-tems de lui ; & son nom sera le premier gage de l’amour qu’on portera à ses descendans… Que vois-je ? Ce Philippe II, qui dans sa rage ambitieuse a versé sur la France ce déluge de maux… Sa race s’éteint[1] ; & la Providence donne son empire à un descen-

  1. On peindra dans une autre piece de théatre ce sombre & profond caractere qui appelle les couleurs dramatiques.