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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/195

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Mad. Hilaire grand’-mere, d’une voix affaiblie.

Vous n’aurez pas cette peine-là, mes enfans. (Elle chancele.)

Hilaire fils, d’un ton ému.

Qu’avez-vous ma mere ? (Ils se rassemblent tous trois autour d’elle.)

Mad. Hilaire grand’-mere.

Ne vous effrayez point… Je lutte depuis trois heures contre mon dernier moment… Tant de coups portés à la fois… Cette nouvelle foiblesse va peut-être en décider… Embrassez-moi tous… Je ne vous vois plus… Je vous bénis, mes enfans !… Dieu, j’ai confiance en vous… Espérez en lui, mes enfans… Attendez sa volonté derniere… Heureux qui peut quitter ce monde sans regrets !… Je suis tranquille… Il y a déjà quelque tems que je ne souffre plus… Mes enfans, non !… La mort n’est pas si terrible qu’on la fait… Je ne me suis jamais trouvée si bien… Qu’on me laisse.