Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/234

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tunée !… Ton sexe & ton âge n’ont point attendri tes bourreaux !

Mlle. Lancy.

Les barbares ! comme ils vous ont traité ! comme ils ont traité votre épouse !

Hilaire pere.

Aura-t-elle succombé dans l’horreur de ces lieux ? Chere épouse, unique amie !… tu ne m’entends donc plus !…

Mad. Hilaire.

Hilaire ! mon époux ! mon ami !… Je renais à ta voix !

Hilaire pere.

O nouveau tourment ! je frémis de vous entendre. Je suis coupable de ne vous avoir pas crus plus tôt… Je suis la cause de vos maux… Je voudrois réunir sur moi seul tous ceux qui vous accablent… O malheureuse compagne, si je pouvois seulement te toucher la main, la presser dans la mienne, pour dernier témoignage de ma tendresse !… Ne pouvant te voir, je te tends du moins les bras.