Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/242

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Halfrenas.

Vous étiez vous-même dans la plus parfaite sécurité…

Varade, avec un cri sourd.

Eh, oui, d’après vos malheureuses instructions… Je me déteste, je me méprise moi-même de vous avoir écoutés. Brissac s’est vendu au Navarrois. Henri entre victorieux… Quelle honte pour notre parti ! Et comment n’avons-nous pas su prévoir que Brissac céderoit à la soif de l’or & de la faveur ?

Bussi-le-Clerc.

Mais nous pouvons tenir quelque temps dans cette forteresse, canonner la ville ; & qui sait encore ce qui arrivera ?

Varade.

Espoir inutile ! Nous sommes environnés & sans défenses. Le peuple ignore même ce qui s’est passé ; il s’éveille à peine… Brissac attendoit les troupes qu’il avait fait cacher… Les portes s’ouvrent à son ordre, les barrieres tombent, et les soldats roya-