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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/244

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que cette marche ressemble moins à une entrée militaire qu’à un triomphe pacifique ; on le diroit affermi sur le trône depuis long-tems. Le croirez-vous ? après une si longue résistance, & marquée par tant d’actes de courage, pas un seul catholique, vengeur de la religion & de l’état, n’a tendu une chaîne, n’a élevé une barricade ; pas une seule main furieuse ou désespérée n’a su lancer de dessus un toit une pierre, une poutre, une tuile. Il ne falloit qu’un coup tiré par un brave et digne citoyen, pour mettre tout en mouvement & sauver la ville & la France… Quel peuple ! Il n’aura jamais une base stable…

Cris du Peuple.

Vive Henri ! Victoire au grand roi !

Cris des Prisonniers, qui percent la voûte.

Vive Henri ! Vive celui qui nous délivre !

Guincestre.

J’entends la hache qui enfonce les portes…

Cris du Peuple.

Vive Henri ! Victoire au grand roi !