Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/253

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Mad. Hilaire.

Cet espoir est bien flatteur ; mais le ciel nous accordera-t-il cette derniere marque de sa miséricorde ?

Lancy.

Et sur quel fondement vous désespérez-vous ? Il est jeune, plein de force & de courage ; il ne manque point, d’ailleurs, de prudence… Armez-vous plutôt de confiance, & telle que vous devez la concevoir, après tant d’heureux miracles. Pourquoi se plaire dans des idées funebres, quand tout annonce la clémence du ciel ? Le changement que vous venez d’éprouver n’est-il pas un témoignage des graces toujours inattendues que la Providence tient en réserve ?

Mad. Hilaire.

J’espère en elle ; je l’ai toujours adorée ; mais la crainte est la plus forte ; un pressentiment secret & fatal me dit que je ne le verrai plus. (Après un silence on voit paroître Hilaire fils.)