Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/258

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le trône ; les exploits guerriers les plus célebres disparoissent devant cette nouvelle gloire que lui attribue la clémence.

Mad. Hilaire.

Jour mille fois heureux qui nous réunit !

Hilaire pere.

C’est sortir du tombeau pour revenir à la vie.

Lancy.

Oh, que d’actions de graces vous devez au ciel, ma chere fille !

Mlle. Lancy.

Du moment que je vous ai revu, mon pere, mon ame est en prieres & loue le maître suprême des événemens. Ce qu’Hilaire vient de nous exposer m’a vivement touchée, & chaque mot qu’il a prononcé élevoit un hymne au fond de mon cœur. O mon dieu ! oui, j’aurai toujours confiance en votre miséricorde… Je retrouve en un moment tout ce que j’avais perdu…

Hilaire fils, à Lancy.

Lancy ! le ciel connoît nos cœurs,