Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/257

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nous donnant un bon roi et la paix.[1]

Nouveaux Cris du peuple.

Vive le grand Henri ! Vive le grand Henri !

Lancy.

Entendez-vous ces nouveaux témoignages de l’ivresse publique ?… Ils nous appellent… Ne formons plus qu’une famille ; allons nous jeter aux pieds du grand roi ; ce nom qu’on lui donne lui est dû ; il est l’expression de l’amour qui ne s’accorde qu’à la bonté. Elle va s’asseoir avec lui sur

  1. Henri IV marchant vers la cathédrale, étoit pressé par la foule de tous les côtés. Les capitaines des gardes voulurent faire retirer cette multitude pour lui faciliter le passage : non, leur dit-il, j’aime mieux avoir plus de peine, & qu’ils me voient à leur aise. Il écrivit à Gabrielle d’Estrées : j’ai reçu un plaisant tour à l’église ; une vieille femme âgée de quatre-vingts ans m’est venue prendre par la tête & m’a baisé. Se mettant à table à l’hôtel-de-ville pour souper, il dit en riant & en regardant ses pieds, qu’il s’étoit crotté en venant à Paris, mais qu’il n’avoit point perdu ses pas. C’est alors qu’il pouvoit dire à l’oreille de ses amis : Paris vaut bien une messe.