Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/57

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partage avec nous. La providence nous en récompensera… Ne songez point à moi, mon pere ; je lui livre ma part…

Hilaire pere.

Imprudent ! tu ne sais pas tout ce qu’il m’en coûte. Non, tu dois vivre, parce que ta vie est la nôtre.

Hilaire fils, avec un cri douloureux.

Sa vie est aussi la mienne… Elle périroit là, lorsque j’aurois !… Non, non ; tous les tourmens de la faim ne m’obligeroient point… (On frappe encore, & la même voix se fait entendre.) Hilaire, Hilaire ! mon parrain, me laisserez-vous donc mourir sur le seuil de votre porte ?… Ouvrez, au nom de dieu… ouvrez… je vous en supplie…

Hilaire fils, se débarrassant de son père, qui ne le retient que faiblement, court vers la porte qu’il ouvre avec la plus grande action.

Vous allez entrer, chère Lancy ?… Venez, venez au milieu de nous.