Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/77

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lations pures, de force & d’espérance ! Oui, l’église triomphera, & nous avec elle.

Mad. Hilaire.

Mais, messieurs, arriveront-ils enfin ces secours desirés & si long-tems attendus ?… Pendant ce tems les royalistes sont toujours les maîtres ; ils sont dans l’abondance, & nous gémissons dans la famine. Le légat, le duc de Mayenne, les seize, les prédicateurs, du haut de leurs chaires, nous promettent constamment des merveilles, & rien n’avance que la douleur & la mortalité. Il faut que vous soyez les premiers abusés ; car chaque fois que vous venez nous visiter, vous nous apportez des nouvelles que vous croyez vraies ; & non-seulement elles ne se vérifient point, mais c’est toujours le contraire qui arrive, & qui trompe notre mutuelle attente.

Varade.

L’armée qui vient délivrer la ville, marche à grands pas ; on l’apperçoit déjà, quoique dans le lointain, du haut des tours. On voit briller des lances… C’en est fait, le bled,