Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/78

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la farine, les tonneaux de vin, les vivres de toute espece vont entrer à grands flots par les portes, avec la foule victorieuse des soldats. Vous serez bien récompensés de votre constance ; car le pain & la viande seront pour rien. Alors on ne verra de tous côtés que fêtes, plaisirs, divertissemens, où l’on se réjouira (en honnêtes chrétiens s’entend). Après-demain, toute la ville sera illuminée, & l’on chantera, en actions de graces, un beau Te Deum dans l’église cathédrale… Sur ma parole, je vous y ferai bien placer… Le soir, double rang de lampions sur vos fenêtres.

Mad. Hilaire.

Nous avions déjà loué des fenêtres pour voir passer le roi prisonnier, lorsque Mayenne écrivoit à Paris qu’il le tenoit[1], & qu’il ne pouvoit lui échapper qu’en sautant dans la mer.

Aubry.

Plût à Dieu qu’il se fût noyé alors ! Mais

  1. C’est un fait historique.