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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/124

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CHAPITRE CXLI.

Maîtres.


Il y en a de toute espece, pour le latin, pour le grec, pour l’hébreu, pour l’anglois, pour l’italien, pour la théologie, pour l’écriture, pour la musique, pour le bon ton, pour tous les jeux possibles. Ils courent le matin, battent tous les quartiers, & sont contens quand ils trouvent leurs éleves endormis, absens, paresseux, ou malades. Ils glissent joyeusement leur cachet, & c’est autant de gagné. Le maître à danser vole comme un éclair dans un cabriolet ; mais celui qui enseigne le grec ou les mathématiques, marche à pied.

Cette classe d’hommes est très-nombreuse. Étonnés quelquefois de se trouver ensemble, chacun ne comprend pas de son côté, comment on peut en appeller un autre que lui. De là vient qu’ils n’estiment que leur profes-