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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/195

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CHAPITRE CLXVIII.

Parures.


Un diamant est beau par lui-même ; l’artiste le taille, le polit, le façonne ; il jette alors un éclat plus vif : telle est la femme. Rien ne la touche plus vivement que la parure ; rien ne lui est plus cher que de réparer le tort des années ; rien ne la flatte plus enfin, que ce qui peut suppléer à ce qui lui manque du côté de la fraîcheur & de la beauté du teint.

Nous connoissons par l’histoire les cinq cents ânesses qui suivoient par-tout l’impératrice Poppée, pour fournir abondamment à ses bains de lait & à ses cosmétiques. Nous savons que la reine Cléopâtre rehaussoit l’éclat de ses charmes par les soins de la parure la plus étudiée, & qu’elle enchaîna de cette maniere le premier & le second des humains, César & Antoine. Nous n’ignorons pas que