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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/265

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Qu’au seul nom de l’illustre frere,
Tout maçon triomphe aujourd’hui :
S’il reçoit de nous la lumiere,
Le monde la reçoit de lui.

que son éloge funéraire, & son apothéose enfin, se célébreroient avec la plus grande pompe, dans le même endroit où l’on invoquoit saint François-Xavier ?

Ô renversement ! Le vénérable assis à la place du P. Griffet, les mysteres maçonniques remplaçant… ! Je n’ose achever. Quand je suis sous ces voûtes inaccessibles aux grossiers rayons du soleil, ceint de l’auguste tablier, je crois voir errer toutes ces ombres jésuitiques, qui me lancent des regards furieux & désespérés. Et là, j’ai vu entrer frere Voltaire, au son des instrumens, dans la même salle où on l’avoit tant de fois maudit théologiquement. Ainsi le voulut le grand Architecte de l’univers : il fut loué d’avoir combattu pendant soixante années le fanatisme & la superstition ; car c’est lui qui a frappé à mort le monstre que d’autres avoient