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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/266

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blessé. Le monstre porte la fleche dans ses flancs ; il pourra tourner sur lui-même encore quelque tems, & exhaler les derniers efforts de sa rage impuissante : mais il faut qu’il tombe enfin, & qu’il satisfasse à l’univers.

Ô jésuites[1] ! auriez-vous deviné tout cela, quand votre P. la Chaise enveloppoit son auguste pénitent dans ses mensonges les plus dangereux, & que d’autres de la même robe lui inspiroient leur barbare intolérance, leurs idées basses, rétrécies, attentatoires à la liberté & à la dignité de l’homme ? Vous avez été les ennemis obstinés de

  1. Les jésuites achetoient d’un valet de garde-robe la chasse percée du feu roi d’Espagne, pour tâcher de découvrir, dans les papiers dont Sa Majesté s’étoit servie, quelques éclaircissemens sur ce qu’il leur importoit de savoir. Un frere blanchissoit le papier de son mieux, en rapprochoit les morceaux ; puis mes rusés politiques lisoient, & tenoient conseil. Cette anecdote peu connue est très-vraie.