Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 343 )

elle tend à conserver leurs jours, & n’attend plus que la protection & la faveur du gouvernement.

CHAPITRE CCIV.

Conseil de Santé.


Il n’existe pas encore ; mais ne devroit-on pas l’établir ? Il devroit être composé, non de ces médecins, si dangereux avec leur routine, si ignorans avec leurs theses ; mais de ces chymistes qui ont fait de ces belles & neuves découvertes, qui nous promettent enfin le vrai secret de la nature.

Ce conseil examineroit à Paris tout ce qui sert à la nourriture de l’homme ; l’eau, le vin, l’eau-de-vie, la bierre, les huiles, le bled, les légumes, le poisson, &c. Il reconnoîtroit les perfides mélanges ; souvent la marée est corrompue, les huîtres gâtées ; les légumes récelent des charansons. De là des maladies dont on ignore l’origine.