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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/124

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fatigues, sont aussi insatiables ; en un mot, leur ressemblent beaucoup plus que les femelles de certaines especes ne ressemblent à leurs mâles. »

CHAPITRE CCXL.

Filles entretenues.


Au-dessous des courtisannes par le rang, elles sont moins dépravées. Elles ont un amant qui paie, dont elles se moquent, qu’elles rongent & dévorent, & un autre à leur tour, qu’elles paient, & pour lequel elles font mille folies.

Ou ces femmes deviennent insensibles, ou elles aiment jusqu’à la fureur. Alors elles paient à l’amour le tribut d’un cœur délicat. Sur le retour elles ont la rage de se marier. Ceux qui préferent la fortune à l’honneur, les épousent & s’avilissent. Ces épouseurs sont ordinairement un petit violon, un médiocre peintre, un mince architecte.