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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/140

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épaules d’étonnement & de pitié.

La vente de l’eau monte dans la capitale à une somme effrayante. Mettons neuf cents mille habitans (car c’est là mon compte), & taxons-les à trois livres par an ; c’est-à-dire, trente voies d’eau l’une portant l’autre à deux sols : voilà deux millions sept cents mille livres.

La ville de Londres, au moyen de neuf pompes à feu, se trouve arrosée & fournie d’eau abondamment. On vient d’en établir une près de la grille de Chaillot, & l’on nous fait espérer qu’on multipliera ces machines à feu dans tous les quartiers où le besoin l’exigera.

Voici donc une innovation qui porte un caractere de grandeur & d’utilité nationale. La prompte distribution de l’eau, indépendamment de ses nombreux avantages, a celui de procurer un air plus salubre à respirer. Et quel service à rendre aux habitans de la capitale !

Mais pourquoi prendre les eaux si bas ?