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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/185

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de si incivil à Paris, que de s’informer de l’âge des morts & de celui des vivans.

On paie toujours d’avance à l’église le convoi, le service & l’enterrement. On vous présente un tarif tout imprimé : vous choisissez combien vous voulez de prêtres, de cierges, de flambeaux, de chandeliers. Voulez-vous la petite ou la grande sonnerie ? vous paierez tant ; trois volées pour la petite, neuf pour la grande ; vous en aurez :

Monsieur le mort, laissez-nous faire ;
Il ne s’agit que du salaire.

Tout cela se calcule : tant pour la présence de M. le curé, &c.

Celui de S. Eustache est beaucoup plus cher que celui de S. Pierre-aux-Bœufs, attendu qu’il est plus gros seigneur. Il n’enterre que les personnes de distinction : cinquante francs pour l’ouverture d’une fosse ; tant pour les chantres qui glapiront quand on descendra le corps ; tant pour la garniture & le parement du maître-autel ; tant pour le petit chœur ou le grand chœur ; tant pour le