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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/262

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qu’on met en action, de quels avantages ne pourroit-on pas se flatter !

La tête d’un pareil royaume figureroit avec plus de splendeur, environnée de mille vaisseaux ; & l’abondance qui ne vient à elle qu’en épuisant les environs & fatiguant les hommes, les chevaux & les routes, viendroit flotter sans peine & sans efforts au pied de ses magnifiques remparts. L’industrie aiguillonnée en tout sens, ne seroit plus timide ni obscure ; elle s’agrandiroit avec le projet ; & la réaction de tous les esprits opéreroit quelque chose de grand, c’est-à-dire, de relatif à la puissance réelle du royaume.

Cette nouvelle conquête vaudroit bien celle de quelques isles éloignées, sur la possession desquelles s’égare la routine de la politique moderne.

Si l’on remonte dans l’histoire, l’on verra que des peuples de la Suede, du Danemarck & de la Norvege, au nombre de quarante mille hommes, ayant à leur tête Sigefroi, vinrent en l’année 885, faire le siege