nom d’un des plus majestueux monumens de Rome & le défigurer encore ; car le superbe amphithéatre s’appelloit le Collossée. Notre Colisée après dix ans tombe en ruines. Les créanciers l’ont saisi & n’ont jamais pu ensuite être d’accord. On l’a fermé. Il n’avoit de beau & d’agréable que son emplacement, dans la position la plus heureuse qu’on ait pu choisir. L’intérieur de ce caravenserai étoit triste ; des symphonies monotones, des danses misérables ou puériles ; des joutes sur une eau sale & bourbeuse ; des feux d’artifice sans variété ; une cohue fatigante ou un vuide ennuyeux : voilà tout le divertissement de ces sortes d’endroits.
La redoute chinoise l’a remplacé ; temple nouveau, ouvert à l’oisiveté absolue, & qui enleve aux nobles représentations dramatiques une foule de spectateurs.
Là on se sert l’un à l’autre de spectacle. Les Adonis au teint blafard, les Narcisses adorant leurs images dans les glaces, les héros d’opéra fredonnant des airs, les fats à che-