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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/42

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Ces jolis riens offrent des tableaux naïfs & ne sont pas dépourvus de gaieté ; mais il est à craindre que ces bluets, nés dans un champ fertile, n’étouffent les épis nourriciers, substanciels & à la tête dorée.

Les auteurs avoient cru pouvoir établir sur cette scene un second théatre national ; ils n’ont pas réfléchi que l’art du chant excluoit presque toujours celui de la déclamation, & que les pieces vraiment dramatiques avoient un caractere trop profond pour s’allier à la légéreté de ces petites pieces, la plupart vuides de sens. L’ariette & le vaudeville tueront toujours Marivaux & ses successeurs.

CHAPITRE CCXVII.

Spectacles des Boulevards.


Le peuple, qui a besoin d’amusemens, s’y précipite en foule ; mais ces théatres sont ceux qui mériteroient le plus l’attention du ma-