Aujourd’hui nos chapeaux sont ronds ; & voilà les chapeaux à la mode.
On ne les porte plus le matin sous le bras. Ils couvrent la plus noble partie du corps, & pour laquelle ils sont faits. A-t-on vu le Turc mettre le turban sous son bras, les évêques tenir leurs mitres à la main ? Mettons donc constamment notre chapeau sur notre tête, pour garantir nos foibles cerveaux des rayons du soleil, & que ce précieux dôme s’oppose aux évaporations de notre cervelle. N’étoit-il pas ridicule de l’employer incessamment à la main à des exercices de civilité & de minauderie ?
Je ne ferai point ici l’histoire des chapeaux ; je ne remonterai point aux chapeaux gras de Louis XI, qui les portait tels par saleté & par avarice ; je ne parlerai point de la vertu magique, concentrée dans tels chapeaux ; les uns font d’un mauvais prêtre un grand seigneur, & les autres un docteur d’un idiot. On sait l’effet que produit tel chapeau fourré, mis sur la tête d’un grenadier ; & le