méconnues pendant leur mariage. Cette conduite des femmes achève de leur faire perdre la considération dont elles jouissoient. Le mariage, qui étoit une règle, est à la veille de devenir une exception.
On a profané le deuil ; cet emblème de la douleur n’est plus qu’une mode, un faste, un changement d’habit, tel qu’on le pratique lorsqu’on joue une comédie. Oh ! qu’un censeur public seroit nécessaire pour conserver, à la mémoire des morts, ce respect dont l’oubli est la plus grande dépravation des mœurs. Les filles de joie, chez la Gourdan, portoient régulièrement le deuil de cour, & se félicitoient d’un habillement qu’on leur fournissoit gratis, & qui relevoit leurs charmes.
Une marquise disoit ce matin, à sa femme-de-chambre : Voilà un deuil qui, depuis quinze jours, m’ennuie bien ! mais, dis-moi donc, Rosette, de qui suis-je en deuil ? Et Rosette le lui apprit.
Enfin la bizarrerie se mêle à ces témoignages de la douleur, respectés chez toutes