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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/276

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ont profité de ces milles pour multiplier les lieues, & faire payer d’autant plus les voyageurs. La lieue de poste n’est guère que de deux mille toises, tandis que celle de Bourgogne étoit de trois mille, celle de Languedoc de quatre mille. On a fait une lieue de poste dans un clin-d’œil ; on change de chevaux lorsqu’à peine ils sont fatigués. Au bout de trente minutes, nouveau maître de poste, nouveau postillon : ce n’est pas une course, c’est une promenade. Mais ils semblent vous faire grace en recevant votre argent ; ils se plaignent sans cesse, malgré l’augmentation du prix, & quoique le salaire des postillons soit quadruplé.