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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/307

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ni brûlés publiquement. L’histoire des variations, ou pour mieux dire, le dénombrement des lieux différens où il a été tour-à-tour ordonné, défendu ou permis de les assassiner, n’est pas de notre sujet, & encore moins la pauvreté qui y a donné lieu. Toujours est-il vrai que le public y a gagné de n’être plus enfumé si gratuitement. On devroit bien établir une amende sur les bouchers ou rôtisseurs qui égorgeroient des animaux en public, ou qui offriroient un spectacle de sang autour de leurs demeures. Cet impôt est dicté par la nature elle-même qui abhorre le sang, & qui, si elle est malheureusement forcée d’être barbare, devroit faire tous ses efforts pour pouvoir au moins se le cacher à elle-même.