brave tous les accidens de la route, parce que cette voiture est la plus économique.
Lorsqu’une petite demoiselle a fait deux ou trois promenades de cette espèce, elle connoît à fond la langue des charretiers & celle des plaisans licencieux. On diroit qu’elle n’y entend rien ; mais elle n’a pas perdu une seule de ces expressions énergiques, qui font paroître, il est vrai, la voix de son amant plus honnête & plus douce, mais qui l’invitent en même temps à quelques gaudrioles non encore prononcées.
Cette petite bourgeoisie débarquée se jettera, pour dîner, dans des cabarets, où on lui donnera du vinaigre fouetté pour du vin, & de mauvaises viandes mal cuites, à un prix exorbitant. Mais, quoi ! c’est le jour de la fête. Si le vin est détestable, le grand jet d’eau doit aller. Tous ces cabaretiers semblent faire payer la vue des cascades, & taxent le peuple outre mesure. Fripons privilégiés, parce que la famille royale vient quelquefois embellir ces lieux