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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/207

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il est tems que l’on y porte remede sérieusement.

Les études qui regardent les langues anciennes & les belles lettres, conviennent peut-être à quelques esprits privilégiés, qui dans la suite en tireront quelques fruits ; mais il n’y a aucun avantage pour l’état ni pour les disciples, à enseigner indistinctement à tous ceux qui se présentent l’Énéide de Virgile & les Décades de Tite-Live.

L’université de Paris, qui au lieu de sortir de la fange de ses honteux préjugés, s’y enfonce chaque jour davantage, n’a-t-elle pas délibéré derniérement qu’il falloit enseigner pardessus le marché à un petit écolier de sixieme la syntaxe grecque, pour le disposer à la lecture d’Homere ? Un pauvre enfant revient à la maison avec les livres de Tacite & les plaidoyers de Démosthenes, & il les dépose sur le comptoir graisseux de son pere l’épicier-droguiste, ou sur le poële du portier d’un hôtel.