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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/263

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un jour touchant le triomphe de la religion. L’humanité souffrante, misérable, dénuée, trouve par leur ministere des secours, des remedes, des consolations. Eh, quelle différence d’une sœur, livrée à ces honorables & utiles fonctions, à celles qui, dans une retraite inaccessible, passent une vie entiere à chanter au chœur des cantiques stériles & inintelligibles à elles-mêmes !

L’esprit de zele & de charité qui les anime, me pénetre de respect & me fait desirer que ce vénérable institut se propage.

Au moment universellement plus desiré & peu éloigné sans doute, que l’on détruira les vierges folles, (qu’on n’appellera alors plus religieuses) on respectera l’établissement des sœurs grises ; & l’exercice pénible & assidu de leurs fonctions, leur méritera constamment la reconnoissance publique.

Si dans les hôpitaux les sœurs qui environnent les lits de souffrance, au milieu de tant de jeunes chirurgiens, pharmaciens, médecins, presqu’emprisonnées dans des sal-