Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 263 )

& de la mort. L’éclair fugitif de la vie semble leur en enseigner l’emploi. Leur sensibilité si fréquemment exercée, s’arrêteroit-elle lorsque la présence des douleurs & des infirmités humaines prête encore un nouvel attrait à des plaisirs devenus nécessaires pour contre-balancer l’aspect perpétuel des souffrances, & qui seuls sans doute font supporter des devoirs devant lesquels les trois quarts des hommes frémissent & reculent ?

Qui m’expliquera pourquoi toutes les personnes appliquées spécialement à guérir les plaies, à soigner les maladies, & qui vivent avec les êtres souffrans, ont pour les plaisirs des sens, un penchant beaucoup plus vif que celui qui anime les autres hommes ?