Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/323

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 321 )

ture, & les gens de lettres en général ne s’y connoissent pas, quoiqu’ils affectent aujourd’hui de faire entrer dans leur style beaucoup de termes de cet art. Ce déluge de pamphlets n’empêche pas la foule de se porter aux tableaux critiqués ; & l’enfant qui sourit à la peinture parlante, détruit toutes les objections de l’écrivain prévenu ou difficile.

Quand la jalousie s’allume une fois entre les peintres, elle surpasse encore celle des poëtes.

Les peintres d’histoire se placent au-dessus des autres peintres, qu’ils appellent peintres de genre.

La peinture dans le siecle dernier sembloit n’appartenir qu’à l’église & aux rois ; elle ne travailloit que pour les temples & les palais ; voilà pourquoi les peintres d’histoire sont encore orgueilleux & veulent tenir le premier rang. Il leur est dû toutefois, quand ils ont marié à la belle exécution le choix d’un sujet noble & intéressant.

Si dans notre malheureuse tragédie il y