Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/327

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 325 )

seroit cent fois moins étranger au pinceau, & ne le repousseroit pas d’une maniere aussi dure, aussi discordante.

J’en dirois autant du rouge des femmes ; mais cela saute tellement aux yeux, que j’en connois plus d’une qui par instinct n’ont pu se considérer long-tems dans leurs portraits chargés de cette enluminure. Quelque chose leur disoit qu’elles pourroient être ainsi dans le monde, vu l’usage, la mobilité des yeux & des traits du visage ; mais que de plaquer ce rouge, ce masque sur la toile, c’étoit vouloir immortaliser tout à la fois le mauvais goût & une tache défigurante.

Le ciel de Paris, dans sa teinte demi-sombre, est peu favorable à la couleur. Les peintres qui arrivent de Rome avec une touche fraîche & brillante, la perdent insensiblement ; & l’on distinguera toujours l’école du Louvre à son coloris, en général inférieur à celui des autres écoles.