assommant de Dorat ; ce n’est point le jargon quintessencié de la comédie moderne, c’est la peinture aisée d’un riant & facile libertinage ; ce sont les caracteres à la mode, le goût du jour, le ton nouveau d’une débauche raisonnée, & qu’on appelle décente.
Un abbé se plaint de la facilité d’avoir des femmes, & de la difficulté d’avoir des abbayes. Les soubrettes chantent des couplets qui font hausser l’éventail, mais pleins de vérités. Des équivoques, des plaisanteries, une corruption bien profonde, le vice orné de toute la gaieté possible, voilà ce qui distingue ces mono-drames qui attestent notre esprit, & la singuliere licence de nos mœurs.
Les romans de Crébillon fils sont chastes, en comparaison de ces petites pieces, ou la dérision de la vertu & l’oubli des principes sont affichés au point que l’auteur, quoi qu’il imagine, ne scandalise jamais l’auditoire. Il est toujours plus dépravé que le poëte.
Ces mono-drames font sortir le talent pittoresque de nos bouffons. Ainsi tous les