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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/227

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CHAPITRE DLXXXV.

Latrines publiques.


Elles manquent à la ville. On est fort embarrassé dans ces rues populeuses, quand le besoin vous presse ; il faut aller chercher un privé au hasard dans une maison inconnue. Vous tâtez aux portes & avez l’air d’un filou, quoique vous ne cherchiez point à prendre.

Autrefois le jardin des Tuileries, le palais de nos rois, étoit un rendez-vous général. Tous les chieurs se rangeoient sous une haie d’ifs, & là ils soulageoient leurs besoins. Il y a des gens qui mettent de la volupté à faire cette sécrétion en plein air : les terrasses des Tuileries étoient inabordables par l’infection qui s’en exhaloit. M. le comte d’Angiviller, en faisant arracher ces ifs, a dépaysé les chieurs qui venoient de loin tout exprès. On a établi des latrines publiques, où chaque particulier satisfait son besoin pour la piece