si la médecine existoit ; & ce doute des incrédules étoit en quelque forte justifié par l’inertie de ceux qui la cultivoient. Ce probleme va bientôt être résolu, & on saura si elle est réellement susceptible de perfection ; ce que je crois très-fort, par les progrès même faits depuis vingt années.
La société royale de médecine est comptée parmi les académies établies au Louvre, où elle tient aussi ses assemblées deux fois par semaine, sans aucune vacance quelconque. Celles qui sont publiques & qui ont lieu deux fois par an, sont très-brillantes ; & l’on peut dire que ce genre de charlatenerie lui réussit tout aussi bien qu’aux autres corps académiques. Au reste, tout dans ce bas monde a besoin d’affiche & d’enluminure.
Les ennemis de la société royale sont beaucoup diminués. Les médecins de la faculté avoient refusé de consulter avec les membres de la société royale ; mais ils ont conçu bientôt qu’il n’y auroit rien de plus injuste, de plus criminel & de plus barbare que de dire à un